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lOu jO and cO
29 janvier 2006

gros mammouth album

je l'ai trouvé, enfin, si si je vous jure, je l'ai trouvé cet article qui parle des trois accords du point de vue français et qui reflète mon opinion sans que j'ai besoin de me contraindre à rédiger, même que je l'ai trouvé là : http://labosonic.viabloga.com/news/324.shtml et que le voici, le voix là :
(petite précision cependant, je surligne ce qui me semble important mais la partie qui parle de -M- à Manu Chao etc., je la minimise car je ne suis pas d'accord sur ce point-là)

Les trois accords est un groupe québécois qui gagne largement à être connu. Le ridicule de leur nom laisse apparaître un énorme sens de la dérision mais cache (mal) une des règles d'or du rock : nul n'est besoin d'être virtuose pour réaliser des chef d'oeuvres du genre. Les Soni Youth, quand ils reprenaient le Ça plane pour moi de Plastic Bertrand, composé d'une seule note, l'avaient bien compris. Trois accords de guitare sont largement suffisants pour réaliser une bonne chanson voire un bon album, l'essentiel du rock n'est ni dans la musique, ni dans les paroles juste dans ce qu'on pourrait appeler l'attitude : une somme de détails qui font qu'aussi belle que fut la voix d'Elvis Presley, ce fut son déhanché ravageur et sa coiffure qui firent son succès.


Le gros mammouth album constitue donc le premier opus de ce groupe qui décline son talent sur deux axes majeurs : l'énergie et les paroles les plus débiles du monde. Sur leur disque, s'éparpillent donc une quinzaine de chansons avec des mélodies simples et efficaces qui font la base du rock : une section basse-batterie rudimentaire qui fait écho à des déluges de guitare électrique et parfois un kazoo, instrument mythique de tous les musiciens qui ne connaissent que trois accords. A ces musiques jamais simplistes et juste limpides qui constituent le secret des plus grands s'ajoutent des textes aux rimes riches. Super bon, orchestré comme une ballade, est une chanson d'amour au romantisme exacerbé « Je ne comprends pas pourquoi le blanc de dents est aussi grand que l'océan. »

Hawaïenne débute dans une ambiance yukulélé avant d'offrir une parodie de hard-rock en règle, avec un chorus braillé par le chanteur dont on ignore s'il imite un animal égorgé ou Bernie Bonvoisin chantant Antisocial à la grande époque deTrust  Lucille, sous prétexte d'une longue énumération à peine exagérée de symptômes de l'état amoureux, s'affirme comme une excellente composition. Ho ma jolie est un rock d'une efficacité absolue dont les paroles, plaidoyer pour l'obésité, cachent mal un solo des plus brillants. Bateau est un exemple de parfaite maîtrise musicale de tous les codes inhérents au genre : percussions judicieusement placées, guitares impeccables et refrains en choeur qui restent dans la tête longtemps après l'écoute. Mais la plus belle chanson de l'album est sans aucun doute Saskatchewan, nostalgique cri de douleur d'un amoureux trompé, aux faux accents de Red Hot Chili Pepper.

Au fil de l'écoute de l'album, on hésite entre l'admiration devant les compositions d'une efficacité redoutable et la consternation due à des paroles d'un ridicule absolu. Et c'est finalement tout ce qui fait le charme de cet album. Il a toute les qualités des meilleurs albums de rock anglo-saxons, dont la force mélodique pousse à reprendre les paroles sans même le temps de les comprendre. Ses paroles, aussi ridicules ou absurdes soient-elles, dépassent de loin le niveau moyen général du rock Made in France. Supplantés les rigolos, tendance chanson paillarde, Elmer Food Beat ou les VRP ; battus à plates coutures, les contestataire à deux sous : Noir Désir ou autres Manu Chao, pseudo alter-mondialistes, prompts à contester un système de maisons de disques omnipotentes mais incapables de survivre sans elles ; les trois accords sont loin devant les soit -disants rockers calibrés et formatés, Kyo, -M- ou autres avatars de la télé-réalité, loin devant tout le monde, ils ont de la classe, de celle des Garçons Bouchers de la grande époque ou de l'inaltérable Didier Wampas.

Gros mammouth album est sorti en 2003, ça fait donc déjà un petit bout de temps que les québécois peuvent se le procurer et s'injecter quotidiennement leur dose d'hilarité quotidienne en méditant sur des chansons-manifestes comme Vraiment beau qui dévoile des vérités aussi profondes que : « La soumission n'est pas une option pour ceux qui ont une moustache de champion. ». Les trois accords commencent à faire du bruit de ce côté de l'Atlantique. Dès à présent, en prélude à une tournée française qui mérite largement qu'on aille les voir sur scène, vous pouvez demander leur album à votre marchand préféré. Parions qu'en l'achetant en ce début d'année 2006, vous serez parmi les premiers initiés à savoir prononcer correctement le mot Saskatchewan qui sera sur toutes les lèvres des fans de rock dans les mois à venir.

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Commentaires
M
C'est vrai que cet article reflète bien les Trois Accords
lOu jO and cO
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